Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, mais à cause de la crise il n'y a plus de touristes.
Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre.
Plusieurs mois passent, misérables, arrive enfin un touriste qui prend une chambre.
Il la paie avec un billet de 100 €.
Le touriste n'est pas si tôt monté dans sa chambre que l'hôtelier court porter le billet chez le boucher, à qui il doit justement cent euros. Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l'approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d'aller payer sa dette à la prostituée à laquelle il doit quelques passes.
La prostituée se rend à l'hôtel pour rembourser l'hôtelier qu'elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l'heure.
Comme elle dépose le billet de 100 sur le comptoir, le touriste qui redescend dit à l'hôtelier que la chambre ne lui convient pas.
Il ramasse son billet et disparaît.
Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N'empêche que plus personne dans le village n'a de dettes.

N'est-ce pas ainsi qu'on est en train de résoudre la crise mondiale ?