Citation Envoyé par Philippe Voir le message
Avec "un peu plus à l'Ouest et très légèrement plus au Nord" de Saint-Étienne, j'ai pensé à Clermont-Ferrand

Or il se trouve que dans le quartier Saint-Jacques - Clermont Sud une polémique est en cours : faut-il ou pas détruire cette « muraille de Chine » ?

La presse en parle (ici, ici ou encore ici) ; voici donc ma proposition

Correcte ou pas, elle m'aura permis, grâce à cette session d'un grand intérêt , d'en apprendre un peu plus et de me documenter sur ce phénomène des « barres urbaines » en France, un phénomène et une problématique que je ne connaissais pas du tout, n'en ayant jamais entendu parler ...



Ta proposition étant parfaite, je n'ai pas grand-chose à ajouter.


J'avais pensé à cette session pour avoir moi-même assez récemment entendu parler de cette fameuse "Muraille de Chine" de Clermont-Ferrand.
Et la photo que j'ai proposée m'a semblé intéressante d'un point de vue photographique.

Quant à ce phénomène qui constitue en effet un vrai casse-tête pour les responsables politiques français d'aujourd'hui, il trouve son origine dans un mouvement d'urbanisme mal maîtrisé dans les années 1960 et 1970.
À l'époque, des usines se développaient encore assez massivement, principalement en périphérie des grandes villes.
La population ouvrière se développait donc autour de ces usines, venant souvent de régions de province française (désertification des campagnes), ou d'Afrique (sub-saharienne et Maghreb).
Il fallait donc loger rapidement de nombreux ouvriers et leurs familles en leur proposant des loyers peu élevés.
Durant cette période des années 1960 et 1970, une grande vague de construction d'immeubles eut donc lieu.
Des grands immeubles alignés les uns à côté des autres dans ce qu'on appelait parfois des "cités ouvrières".
Mais ces cités étaient éloignées des centre-villes et de toute activité intéressante.
On n'y trouvait à l'époque que fort peu d'arbres, de fleurs, de commerces, d'activités culturelles ou sportives, ou associatives, ou autres...
De sorte qu'on a parfois appelé ces cités "des cités-dortoirs". Les gens habitaient ces endroits situés assez près de leurs lieux de travail, mais rien ne rendait ces cités attractives.

Avec le temps, les immeubles -parfois moches dès leur construction- ont mal vieilli, ont mal été entretenus...
Et avec l'augmentation du chômage, la délinquance et la violence se sont développées...

Bref, aujourd'hui, ne restent que des résidences plus ingrates que jamais, et qu'il faut donc en effet rénover en profondeur ou détruire pour en reconstruire d'autres...
Avec cette fois-ci des exigences bien plus élevées du point de vue de l'architecture, de l'esthétique des constructions et de leur environnement, mais aussi du point de vue de normes écologiques, du point de vue des activités humaines et sociales, et de l'attractivité de ces lieux de vie...

Les "Murailles de Chine" sont des exemples extrêmes de ces immeubles impersonnels et démesurés et parfois construits trop vite, sans vision à long terme, voire en dépit du bon sens...


Ceci dit, je ne sais pas exactement à quel point ce phénomène est spécifiquement lié à la France...

Je ne connais pas assez bien les situations des autres pays pour me prononcer sur ce point...



Ah ben si, j'avais tout de même un truc ou deux à ajouter.




Bien joué, à toi la main !